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« Le patient est dans son lit, il est étendu, ne bouge plus et solidifiné(sic) ».
Anonyme, sans titre, sans date
Commentaire du dessinateur :
« Cet appareil de mon imagination permettrait le soin individuel, personnel, confidentiel : il serait capable a) de tisser les muscles suivant canevas (…) b) de les imprégner de sérum, tels que le sérum des bovidés, des lapins et dans les cellules le sérum du miel ou autre analogie (…) ».
Mireille ramène au Sauvage et au début de L’Internationale. Une brochure tombée entre nos mains avec un gros plan sur le visage ridé et la chevelure hirsute du « plus bel excentrique des Alpilles », selon Charles Mauron. Éditée par l’Association Lou Maset dóu Pouèto animée par Robert Aprin.
Un tiré à part du Journal des Alpilles (Lou Journalet dis Aupiho) n°41 (2011), son mensuel. Douze pages de souvenirs, de poèmes.
Et des textes de Paul Blanchet en provençal. Tel ces vers (A mis estaragno) où il chante son estime pour les araignées impitoyablement exterminées par les hommes:
Tre que l’ome vous vèi, vous tuvo, vous escracho,
Coume se pourtavias malur à sa santa :
I cantoun di plafound vosto telo i’empacho !
E bèn Iéu vous estime e vous vole canta.
Voici la suite, en français, malgré la baisse de tension poétique que ça implique :
Allons ! Mes araignées, allons ! Faîtes des toiles !
Tapissez mes murailles, allez, j’en aurai soin :
Il me semblera voir encore ces voiles
Qu’en pleine mer je rencontrais si loin !
Remplissez le plancher, pendez vos hamacs,
Faîtes-moi des morceaux à couvrir les poutres.
Ce message est à entendre au pied de la lettre. En témoigne une lettre de Roger Fry, citée par Virginia Woolf :
« Il vit tout seul, et éprouve une passion pour toutes sortes d’animaux sauvages et de plantes, mais surtout les araignées, qu’il collectionne et garde dans sa chambre, qui est entièrement tapissée de toiles d’araignées. Il a écrit en français un charmant poème sur ses bêtes favorites. Ce qu’il y a de curieux, c’est qu’il est également très instruit en littérature française et qu’il critique les œuvres avec beaucoup de finesse. Il ne porte jamais de chapeau, parce que le mistral a un jour emporté son couvre-chef et qu’il a juré que ça ne se produirait plus jamais. »
Virginia Woolf. La Vie de Roger Fry. Traduit de l’anglais par Jean Pavons. Payot et Rivages 1999.
Charles Gounod sous un autre jour. Sans doute pense-t-on peu à cette vedette de la musique du Second Empire. Auteur du tube de l’Ave Maria dont les pieuses paroles latines remplacèrent une déclaration d’amour empruntée à Lamartine. Toute sa vie, Gounod(1818-1893) oscilla entre ses tendances au mysticisme et à la sensualité.
On ne s’en rend pas compte quand on croise sa belle barbe dans cette Provence où il composa son opéra Mireille en 1864. Entre deux crises d’angoisse.
Il y laissa le souvenir flatteur d’un ami de Frédéric Mistral, le dieu local.
A l’aubergeoù l’on protégeait sa tranquillité et celle de son élégante épouse, les gens ignoraient que le musicien avait été interné chez le Dr Emile Blanche (le psychiatre de Nerval) en 1857 à Passy. « Ce pauvre Gounod est devenu fou » disait alors Berlioz. Il se trompait. Mais vers 1840 déjà la sœur de Mendelssohn l’avait trouvé exalté.
Ce qui n’empêcha pas Gounod d’être pour les Anglais « un des rois de l’opinion et du goût » selon Jules Claretie. Faust (1859) fut l’opéra favori de la Reine Victoria.
La fécondité exceptionnelle de ce créateur bipolaire, ses facultés de concentration impressionnèrent ses contemporains. Ne reconstitua-t-il pas de mémoire la partition entière de Polyeucte, l’opéra qui lui avait été soustrait ?
Ces capacités ne lui valurent pas que des succès. Elles l’exposèrent aussi à des manœuvres d’exploitation, en un temps où le droit des auteurs était mal protégé. S’ensuivirent des procès avec ses éditeurs.
Puis contre la soprano Georgina Weldon (1837-1914) avec laquelle il noua de 1871 à 1874 des relations complexes.
Cherchant « un maître sur qui règner » (Lacan), celle-ci fut à la fois l’impresario, l’interprète et la partenaire amoureuse du musicien quand il se réfugia en Angleterre après la guerre de 1870.
Il semble que Georgina Weldon ne renonça jamais à l’ascendant pris sur Gounod qu’elle appelait « mon vieux » (il avait 19 ans de plus qu’elle). Ni au filon constitué par son talent qui s’exerçait aussi, à la fin de sa vie, dans le domaine littéraire.
Dans un curieux livre, publié en 1902, elle publia les poèmes (assez mauvais) qui lui furent adressés par le défunt musicien grâce au concours de plusieurs mediums médiocrement dessinateurs. Georgina s’adonnait au spiritisme depuis longtemps.
Attribué par précaution à Ch. Gounod (Esprit), ce volume de 128 pages intitulé Après vingt ans et autres poésies contient une préface où le traumatisme de la séparation de la soprano et du compositeur est évoqué en termes voilés.
On sait que celui-ci finit par se sentir séquestré à Tavistock House (Bloomsbury) chez son hôtessse qui le faisait travailler.
Les circonstances de son exfiltration par sa famille conseillée par le Dr Blanche sont rocambolesques. Tout autant que celles au cours desquelles le trop complaisant mari de Georgina Weldon tenta en 1875 de la faire interner. En bonne féministe qu’elle était, Georgina sut résister. Elle avait du caractère. Ce qu’elle tend à prouver chiromancièrement par des gravures de ses mains.
Illustration qui fait penser à celle du surréaliste Westwego (1922) de Philippe Soupault.
Tombée d’un livre sur les sabots où elle faisait office de marque-page, cette image de la Haute-Saône « pittoresque ».
Elle prouve, qu’en matière interstiCielle, la nature sait fort bien se débrouiller toute seule. Frotey-lès-Vesoul est la commune sur laquelle gîte ce monument naturel et son cortège de légendes.
Croiser Djino dans le Marais c’est à la portée de tous. Ce matin c’était sur une courte scène à l’intersection de rues vénérables où déambule le monde entier. Les Rosiers, la Vieille-du-Temple et cette Sainte-Croix de la Bretonnerie qui fait semblant d’évoquer Rétif.
On le photographie, ça oui, le Taxi Djino. Vélo à hélices et engrenages avec chinoiseries et boules d’or. Beaubourg n’est pas loin et le spectacle de rue monnaie courante. On n’en ressent pas moins un petit frisson d’interstiCiel qui passe.
Djino a beau s’inscrire dans une tradition cycliste de figures parisiennes dont Mouna avant notre siècle fut un fleuron barbu, il émane trop de plaisir à être et de bonheur au bricolage de sa personne pour qu’on ne lui décerne pas son diplôme de créateur. Il le mérite : « il a fait des études » dit-il malicieusement. De « compagnon maçon » consent-il à préciser. Et nous regardons, lui et nous, ses mains rugueuses-intelligentes à ce moment là. Les gens le photographient. Sarouel multicolore, casque de cuir mi-sport mi-baroud, gilet afghan de la pampa : son dandysme ne passe pas inaperçu.
Même dans ce quartier voué à la mode et aux excentricités. Les gens le photographient encore. Beaucoup lui parlent mais peu vraiment. Aux paroles à la sauvette, il renvoie la balle de son sourire de vieux pirate habitué à protéger le trésor de son intimité. Personnage public, on sait peu de choses de lui. A peine ranime-t-il de temps à autres la bougie qui vacille dans sa lanterne.
Juste un an après la révélation sur notre blogue, sous la plume de Sophie Roussel, de ses curieux rouleaux de calculs vertigineux, nous apprenons que cette œuvre tout à fait interstiCielle vient de rejoindre une collection d’envergure.
Land art sans le vouloir. Ce profil de Socrate au nez camus en carte postale des années cinquante. Ready made naturel aidé, révélé par l’œil du photographe. Entre ciel et interstiCiel.
« Les connaisseurs ont tout gâché; dès qu’ils touchent à quelque chose de frais avec leurs mains grasses le pollen y reste collé; voyez ce qu’ils ont fait des chants gitans, de la musique nègre, des dessins d’enfants et de fous! C’étaient des animaux sauvages qu’ils ont mis en cage, ceux-ci y ont perdu leur couleur en attendant d’être débités en morceaux et transmués en billets de banque.»
Francis Picabia in La Fosse des anges, 1929, revue Orbes n°2
Zones sensibles ramène dans nos filets interstiCiels Émile Petitot, ethnologue à la limite du délire. Petitot, nous en avons parlé déjà l’année dernière parce qu’il nous semblait injustement oublié.
Voilà qu’un professeur au Collège de France, Pierre Boucheron, dans un article du Monde des livres du 2 juin 2017, en souligne à son tour l’existence. En chroniquant surLa Folie arctique, le livre de Pierre Deléage, anthropologue à l’écoute des rituels prophétiques et chamaniques des Amérindiens.
L’éditeur de cet ouvrage biographique consacré à notre savant-missionnaire, sage et fou à la fois, est une nouvelle maison belge de Bruxelles qui se consacre aux sciences de l’homme. On lira avec profit son Manifeste où elle éclaire sa voie située entre « gros » et « petits » (éditeurs).
Pierre Boucheron, pour sa part, en fait l’éloge : « Les ouvrages de l’éditeur Zones sensibles sont de ces objets qui font aimer le papier; leurs couvertures (…) renferment le plus souvent des textes singuliers, rugueux et risqués, élargissant notre expérience du monde ».
Tout ce qu’on aime.
Suivons donc Pierre Deléage sur la piste d’Émile Petitot qui eut pour informateur Peau-de-Lièvre, une chamane du nord-ouest du Canada. Il se passionna si fort pour les Dénés dont il étudia la langue qu’il finit par penser que ces indiens « devaient être considérés comme les descendants des Hébreux de l’Ancien Testament ». Suivant en cela (sans le vouloir ou le savoir) un mythe des plus européens puisque cette théorie de la tribu perdue d’Israël fut en usage chez les Juifs d’Amsterdam au 17e siècle.
Paradoxalement Petitot, qui fréquenta l’asile d’aliénés de Longue-Pointe à Montréal en 1882, semble s’être prémuni des ravages de la haute folie par ses constructions délirantes elles-mêmes. Le fait est qu’il parvint à retourner à la « normalité » de son sacerdoce en France.
Cela ne conduit pas moins Deléage à s’interroger « sur les origines délirantes, furieuses et fantasmagoriques de l’anthropologie linguistique (…) » en général
Digne du soldat Chvéïk cette rédaction d’un brave écolier de chez nous qui pour sa capacité à caresser dans le sens du poil une magistrale question (Dites pourquoi la politesse est utile à la société) mérite de figurer dans les annales de l’ii.
La politesse est utile à la société sinon nous n’aurions pas d’amis et nous ne serions pas admis dans les cours de Français, mathématiques, de Gymnastiques, d’anglais, etc… Si nous n’étions pas poli les surveillants nous coleraient, nous gronderaient et nous donneraient des punitions tout le temps. Si nous n’étions pas poli on nous traiterez de voyous et nous ne trouverions pas de travail plus tard. La Politesse sert à se faire des amis, la Politesse sert aussi à ce que les proffesseurs ne nous grondent pas quand on fait une petite bêtise. La Politesse sert à n’être pas pauvre plus, tard, car quand on est impoli on n’a pas déducation et l’on ne travaille pas on n’a pas d’argent et quand on a pas d’ag argent on est pauvre . Si on n’est pas très poli on est connu. La politesse sert c’est comme la sagesse, la bonté et la gentilesse
Transcrit d’une feuille de classeur perforée, format 17 X 22 cm, à lignes apparentes. L’auteur, un certain Bruno, écrit fort lisiblement et respecte scrupuleusement la ligne rouge de la marge. Son manuscrit semble dater des années soixante du vingtième siècle. (extrait)
En marche devenu le mot du jour, l’ii pense aux marcheurs. Elle n’a eu que quelques pas à faire pour retrouver la trace de l’un d’eux. Quelques pas vers sa bibliothèque où dormait le mince catalogue d’une exposition du Musée régional Laure Conan, ancêtre du Musée de Charlevoix à La Malbaie-Pointe-au-Pic. Exposition consacrée en 1981 à trois héros populaires québecois du début du vingtième siècle dont Le Trotteur Alexis Lapointe (1860-1924).
Comme le Petit Hans, le patient du Dr Freud, Alexis entretient avec le cheval un rapport privilégié. Mais si Hans avait une phobie de l’animal, Alexis, très jeune, s’efforça d’imiter celui-ci. Certains diront que c’est pareil. D’autant que des coups de fouet viennent renforcer le parallèle entre les deux garçons. Ceux que Hans vit administrer à un cheval par un cocher. Ceux dont Alexis se gratifiait lui-même avant d’entreprendre une de ces courses qui le rendirent mémorable dans son pays. Grand voyageur, Alexis Lapointe, qui fabriquait pour vivre des fours à pain, parcourait la vallée de la Matapédia et la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Le Musée d’Histoire du lac-Saint-Jean d’Alma lui a d’ailleurs rendu hommage en 1999 en le qualifiant d’athlète-centaure. Car c’est surtout pour ses exploits physiques, plus encore que pour ses qualités d’amuseur public et de musicien itinérant qu’Alexis le Surcheval a mérité la notoriété. Alexis adorait se mesurer à la course avec des chevaux mais il courait aussi contre des automobiles et même des trains. Sa fin tragique – il mourut dans un accident du travail sur un chantier ferroviaire – fut d’ailleurs ajoutée à sa légende.
Coutumier de bonds prodigieux, Alexis Lapointe savait transposer son labeur en activité dyonisiaque. « Plutôt qu’avec ses mains, il piétinait la glaise de ses fours en dansant » relate Serge Gauthier, auteur du catalogue du Musée Laure Conan. Ce détail et le fait qu’Alexis, enfant, aimait à faire imaginairement courir des chevaux de bois qu’il fabriquait lui-même attestent chez cet original (qui ne se fixa jamais) une conduite artistique ingénue. L’exemple du grand Arthur Cravan n’est-il pas là pour nous convaincre que l’art et le sport peuvent se confondre ?
Formidable marcheur qu’Alexis Lapointe. Marcheur contre son père. Son père qui ne le trouvait pas « assez fin » pour l’accompagner sur un bateau en partance pour Chicoutimi. L’ethnologue Marius Barbeau a relaté comment, trottant à travers bois durant 140 km, Alexis réussit à devancer l’auteur de ses jours. Non sans avoir pris soin auparavant de se fesser lui-même d’une badine soit-disant pour stimuler ses muscles.
Retour au Petit Hans. Rattraper-dépasser le père (fouettard ?). Se pourrait-il qu’on marche toujours contre son père ? Dans le doute, « marchons, marchons » comme dirait Rouget de Lisle.
Dans le sillage de notre note du 3 avril 2017 relative à Joseph Thoret, une citation de Charles Mauron qui fut maire de Saint-Rémy de Provence de 1945 à 1959, période à laquelle l’aéropeintre y travaillait.
Elle est extraite de : Van Gogh, études psychocritiques (page 99), un livre publié par José Corti en 1976.
« L’artiste s’abandonne aux forces que l’homme normal refoule, mais tandis qu’il se laisse porter par elles, il apprend à les connaître et à les dominer. La technique créatrice est analogue à celle de la navigation ou du vol. Tout le problème est de vaincre en obéissant (…) ».
Plus fort que les hologrammes de grosses bêbêtes lâchés dans les rues de Paris par Alexandre Zanetti, il y a Roar.
ROAR, il faut l’écrire en cap tant c’est terrifiant d’interstiCialité. Imaginez un déluge de fauves, une coulée de lions comme une coulée de lave. Cascade de tigres, de panthères, de pumas.
Concert de feulements, de rugissements, de barrissements. De grêles voix humaines aussi au mileu des cris rauques : ROAR ! Le robinet sauvage est ouvert et la baignoire de la civilisation déborde. Roar bouscule, Roar ravage.
Ce film, tourné vaille que vaille entre 1974 et 1980 passe pour le plus dangereux jamais fait. Du moins pour les acteurs : le cercle familial de Tippi Hedren (l’héroïne des Oiseaux d’Hitchcock) et de son mari le producteur Noël Marshall, réalisateur de Roar
De récents passages TV ont remis Roar en lumière et il le méritait. L’argument en est simple : une dame séparée de son mari emmène ses enfants dans la jungle africaine pour rendre visite à leur père; elle ignore que celui-ci, scientifique excentrique, partisan de la cause animale, abrite dans sa maison et sur son ranch une tripotée de carnivores exubérants et libres, joueurs et batailleurs.
Lors de la sortie du film en 1981 cela parut naïf. La mode des utopies californiennes était passée. Un paradis turbulent réunissant des animaux sauvages et des gens blonds aux dents blanches, ça ne fit pas recette.
Tippi et Noël se retrouvèrent sur la paille. Avec Roar on est loin pourtant de l’imagerie lénifiante des sectes bibliques ou des numéros de cirque des peplums hollywoodiens. Mieux qu’un banal spectacle Roar est une confrontation permanente avec le Réel.
Aux âges farouches de l’humanité il nous ramène. A notre rapport à la nature indisciplinable, il nous oblige à penser. Il n’y a guère que les Marx Brothers pour mettre en scène pareille anarchie. Apprivoisés mais non dressés, les fauves de Roar ne craignent pas les hommes.
Ils les prennent pour des membres de leur tribu. On se fait des papouilles à assommer un buffle, on vautre ses 200 kilos sur la gracile Tippi. Chacun passe sa griffe à son voisin et tant pis si c’est Mélanie Griffith dont on mordille gentiment la tête.
Résultat de ce débordement d’affection, d’humeur ou de curiosité : 70 accidents de tournages, les bêtes se révélant ingérables.
Mais quelques morceaux de bravoure inoubliables. Le frigidaire où un acteur s’est réfugié ouvert d’un coup de papatte fureteur. Deux gros derrières de tigre dans une jeep.
Les coussins du salon qu’on déchire, les sculptures africaines qu’on lèche. Impossible de les faire sortir : c’est leur maison. Et ils vous suivent par douzaine dans vos rêves comme ils suivent les acteurs dans leur chambre à coucher pour une sieste.
De Pierre Bettencourt, cette réponse (interstiCielle avant la lettre) à une enquête de la revue Les Lèvres nues trouvée en feuilletant le numéro 10 à 12 (page XXVIII) du mois de septembre 1958 : « Mon but dans la vie est de trouver le joint qui sépare ce qui se fait de ce qui ne se fait pas encore ».